702 ou quand les enfants passionnés 
de chant comptent les jours

Au moment de la rédaction de cet article, il reste encore 702 jours avant le coup d‘envoi du prochain Festival suisse de chœurs d’enfants et de jeunes SKJF 2026. Comment se fait-il qu‘un jeune chanteur compte déjà les jours ? Le dernier festival fournit des réponses.

Il faut avouer que c’était de la chance : Petrus était de bonne humeur. Il a offert au Festival suisse de chœurs d’enfants et de jeunes SKJF 24, qui s’est déroulé du 9 au 12 mai à Neuchâtel, le plus merveilleux des temps de mai. Même si le temps était encore un peu voilé et frais au début, il est devenu d’autant plus beau et chaud au cours des quatre jours du festival, ce qui a déjà offert un terrain fantastique pour une ambiance de festival formidable. 

Les jeunes et les moins jeunes auraient de toute façon eu plus chaud au cœur sur place : Les 2200 participants venus de 17 cantons et des quatre régions linguistiques de la Suisse à Neuchâtel ont rempli tous les formats du festival de leur incroyable énergie, de leur dévouement entraînant et de leur grande qualité vocale. Ce que les 73 chœurs d’enfants et de jeunes présents, âgés de 7 à 25 ans, ont produit sur les scènes des différents lieux de représentation était extrêmement touchant, impressionnant et tout simplement grandiose.

Il est difficile de citer les points forts du programme de cette 9e édition du festival, car ils sont très subjectifs. Citons néanmoins, parmi les formats particulièrement réussis, le « tour en bateau chantant » sur le lac de Neuchâtel, la flashmob intergénérationnelle introduite par un brass band de cinq musiciens et réunissant près de 1000 participants, le karaoké choral organisé pour la première fois, le concours d’interprétation de l’ASCEJ, la prestation des plus jeunes chanteurs/-euses, les participants au « Singplausch », et dernier point, mais non le moindre : Dominique Tille et son Quatuor plus pianiste, qui a préparé le public aux concerts suivants du festival lors d’une session de chant ouverte et dont le mélange de clownerie, de travail de répétition sérieux, d’idées d’interprétation et d’interaction avec le (jeune) public est à chaque fois tout simplement grandiose.

Neuchâtel, en tant que ville d’accueil, a également contribué à la bonne ambiance du festival : les lieux du festival étaient facilement accessibles à pied, les églises impliquées « église rouge », « emple du bas » et « la collégiale » se prêtaient très bien aux concerts, le « Chant sur les places » au cœur du centre-ville médiéval a profité de son charme, le centre du festival dans la patinoire du Littoral brillait par sa situation idéale au bord du lac, où de nombreux espaces verts invitaient à la détente commune mais aussi à des actions de chant spontanées, et un stand de crêpes au bord du lac apportait une touche romande supplémentaire.  

Lorsque l’on demande aux enfants et aux jeunes de citer leurs points forts personnels, la motivation pour compter les jours – hormis les lieux fantastiques, les lieux de représentation extraordinaires et les performances chorales impressionnantes – se justifie avant tout par un mot : ENSEMBLE. Expérimenter ensemble ce que c’est que de se produire devant 2000 personnes, faire résonner sa voix avec tant d’autres jeunes chanteurs, se pousser ensemble à un maximum de présence et de précision pendant la performance, montrer ensemble ce que l’on sait déjà faire et ce que l’on peut faire de manière professionnelle à un jeune âge, partager ensemble de grandes émotions. Mais aussi se déplacer ensemble, manger, passer la nuit dans un gymnase, visiter la ville, faire du shopping, ‘chiller’ au bord du lac et pour finir : faire la fête et danser ensemble !

Les organisateurs/-trices du festival se réjouissent que la graine qu’ils ont semée porte ses fruits : depuis le début, le SKJF met l’accent sur ce qui les unit, à savoir le plaisir de chanter ensemble. Outre la motivation mutuelle, les performances individuelles et l’inspiration réciproque, c’est surtout le partage de l’enthousiasme commun qui, lors de ce festival, passe de chœur en public, de chœur en chœur et d’enfant en enfant comme une étincelle chaude et bienveillante et qui permet de créer cette atmosphère extrêmement agréable du SKJF. Ou qui donne envie de télécharger une application de compte à rebours pour patienter jusqu’au prochain festival.

Cela peut également vous intéresser.